Légitime or not légitime… Telle est la question…

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Depuis quelques semaines, je cherche, je furète, je fouille, je creuse, je surfe… A la recherche du Graal, enfin… du mien ! Oui, je sais, vous mourrez d’envie de savoir ce qu’il peut être. La dernière paire de chaussures fashion à Londres ? Non, vous n’y êtes pas ! Le dernier sac Desigual à Tarragone ? Non plus ! Serais-je si futile ? 😉

 

Soyons un peu sérieux. Je recherche cette fameuse formation qui me donnera l’impression – l’illusion ? – d’être légitime dans mon métier. Là, je vois déjà des têtes se hocher en me lisant : certaines tout à fait d’accord, d’autres qui vont se demander si je me sens « illégitime » et si formation et/ou diplôme me donneront la certitude de cette légitimité tant désirée.

Que nous dit le Larousse sur ce point ? Définition de « Légitime » : « Qui a les qualités requises par la loi, le droit. »

Pour exercer mon métier d’écrivain public, nul besoin de diplôme, de formation, d’attestation, de certification – même s’il en existe (peu, et difficilement accessible, notamment en province). Cela veut-il donc dire que n’importe qui peut l’exercer ?

A priori, oui. En pratique, que nenni !

Si la maîtrise de l’orthographe, de la syntaxe, de la grammaire, des règles typographiques, j’en passe et des meilleures, est obligatoire, cela ne suffit pas. Des qualités rédactionnelles évidentes sont également nécessaires, mais surtout, il me semble, une vraie qualité d’écoute.

En effet, le vrai challenge est de savoir rédiger un écrit qui ressemble à celui pour qui il est rédigé. C’est là que tout se joue, et l’empathie prend toute sa mesure : mon égo d’ « écrivain » (si tant est que j’en possèderais un) n’a pas sa place ici. Une fois encore, l’humilité est le maître-mot. Comprendre ce que l’on me demande, me mettre à la place de l’autre, disparaître derrière lui, et écrire pour lui, pour qu’il puisse s’approprier mes mots de façon naturelle et les « défendre » si besoin est, c’est cela, mon métier d’écrivain public.

Bon. Réflexion faite, en l’écrivant ainsi, je me sens déjà un peu plus légitime.

Je reviens un peu sur ma pratique. Cela fait plus de trois ans désormais que j’exerce cette activité. Mes clients reviennent, m’en envoient d’autres, toujours me remercient et parfois même, me félicitent. Certains ont commencé l’aventure avec moi et sont toujours là – j’en profite pour les remercier de leur confiance.

Alors ? Finalement, ne serait-ce pas eux qui me donnent cette légitimité que je recherche ? Ma famille, mes amis, mes pairs me le confirment – comme c’est bon de l’entendre et de le lire !

Conclusion ? Humilité, écoute, capacité de remise en question, empathie, mais aussi expérience, sont ce qui me permet de pérenniser l’exercice de mon merveilleux métier d’écrivain public et de me sentir légitime, même sans licence professionnelle ni DU. Le couperet du client est là, et bien là, son approbation fait ma légitimité.

NB : Merci à tou(te)s ceux et celles qui m’ont accompagnée dans ce cheminement sur la voie de la sérénité.

21 Responses

  1. Marie-Alexandra

    J’adore.
    Même question existentielle en ce qui me concerne.
    Tu n’as pas besoin d’un papier disant que tu as tout juste en théorie car tu as tout juste en pratique.
    Tu es tout simplement juste là où tu dois être et moi en tout cas et je ne suis pas la seule, tu me fais vibrer comme le son du bol tibétain :
    « Les sons peuvent être basiques mais ils deviennent musique lorsqu’ils sont issus d’instruments, ils sont l’expression de sentiments de la part de leur auteur, ils font éprouver des émotions aux auditeurs et ils créent la danse ».
    Voilà, continue à être tout simplement.
    Avec toute mon affection.
    Marie-Alexandra

  2. Marie-Hélène

    Bravo Magali d’avoir su retranscrire ces doutes. Nous en avons parlé en « privé » toi et moi et je crois que je vais y aller de ma plume aussi 😉 mais je suis évidemment d’accord avec toi car dans le même questionnement. Qu’on soit écrivain public ou écrivain tout court, ce qui fait notre légitimité est sans conteste la satisfaction de nos clients ou lecteurs.
    Ajoutons à cela un épanouissement personnel nécessaire et le plaisir de donner, et la boucle est bouclée !

  3. Laetitia Gasparini

    Mag, je partage complètement ce que tu ressens! L’expérience est une grande richesse autant sur le plan personnel que professionnel, c’est ce qui nous met en confiance et par conséquent c’est elle qui nous met sur la voie de la sérénité. Tu as fait tes preuves et comme l’a très bien dit Henri, ta légitimité ce sont tes clients.

  4. morgane

    Hello Magali
    Après avoir beaucoup travaillé sur ce sujet pour moi-même, j’ai pris l’habitude de me dire (et donc de te dire 😉 ) : doute de tes actes et des tes idées si tu veux. Mais ne doute jamais de toi-même !
    Tu es à ta place à n’en pas douter (justement). Si ce sont tes clients qui le disent… ils sont la voie de la sagesse, car il ne le font pas pour te faire plaisir, mais parce que tu les as aidés !
    Beau cheminement vers la sérénité, tiens, oui, je la vois, elle est là, pas si loin que ça ! 😉
    Morgane

  5. Flo Gomila

    Cela me fait penser évidemment à « to be or not to be » et pour toi Mag, il n’y a aucun doute : YOU ARE et en majuscules !! c’est cela pour moi l’évidente légitimité….
    Avec toute mon Amitié,
    Flo

  6. Kat.

    Ta plus grande légitimité est d’avoir satisfait tes clients. Les qualités que tu énumères, telles que l’empathie, l’humilité ou l’écoute ne s’apprennent pas dans les livres mais sont le reflet de ta personnalité.
    Aujourd’hui, les photographies sont retouchées, les posts des réseaux sociaux jouent sur des apparences, certains s’inventent des métiers au gré du vent. Il me semble normal, en ces circonstances, que ta loyauté ait voulu t’imposer une légitimité en passant par la case « diplôme ».
    La France est un pays où la culture du diplôme est très forte alors pourquoi pas toi, pourquoi pas moi, pourquoi pas nous ? Un diplôme ne t’apportera peut-être pas la légitimité dont tu parles mais pourrait être une prise de recul sur ton travail, tes expériences. Ma démarche VAE a été une véritable valorisation personnelle : écrire sur soi enrichit et t’apporte confiance en toi. Elle a été, pour moi, un chemin vers la voie de la sérénité.
    Au plaisir de te lire encore très longtemps…

  7. Laurence Moreau

    Bonjour Mag.
    On dit que les meilleurs doutent toujours. Le simple fait de te questionner sur ta légitimité te donne une légitimité. Si tu ne l’étais pas, tu ne te poserais même pas la question.
    En tous cas, j’admire ta plume.

  8. Céline

    Très bel article qui touche à un point sensible dont beaucoup d’entre nous ont souffert.
    Mais ce besoin de reconnaissance par le diplôme nous renvoie plus, je trouve, au monde de l’emploi salarié et des recruteurs qui cherchent à se rassurer.
    En tant qu’indépendante, aucun de mes clients ne m’a jamais demandé mes diplômes !

  9. Astre Lucette

    Bonjour Magali, très bel article qui confirme ta jolie plume. Je rejoins Céline et me retrouve dans ton article dans la course et l’appui des diplômes pour légitimer mes connaissances. Au bout du compte c’est l’expérience et la reconnaissance des autres qui fait ta légitimité.
    Mais il ne faut pas oublier pour autant de se remettre en question et en conséquent de se former, d’apprendre des autres pour toujours évoluer avec ou sans diplôme.

  10. Magali Izard

    Merci, Lucette. Je suis d’accord avec toi, la légitimité, si tant est qu’elle soit donnée par nos clients, ne peut se suffire à elle-même. Continuer à apprendre permet d’évoluer comme tu le dis et de rester « intègre » .

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